La Pulmonaire [Pulmonaria officinalis]Synonymes : Pulmonaire officinale.
La pulmonaire se présente comme une plante petite [maximum 40 cm] et assez trapue d’aspect, à l’instar de la bourrache [
bo(r)rago officinalis, 1)] et de la grande consoude [
symphytum officinale, 2)], autres borraginacées.
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Vivace à rhizome et à tige unique, poilue et rugueuse, la pulmonaire s’orne de feuilles en cœur à la base et de feuilles engainantes et ovales en hauteur, les unes comme les autres présentant un aspect tacheté.
Les fleurs, en bouquets terminaux, apparaissent très tôt au printemps, au mois de mars, et finissent leur épanouissement en mai. Elles sont tout d’abord rouges à l’état de boutons, puis pourpres, enfin bleu violacé à pleine floraison.
La pulmonaire est fréquente en Europe. En France, on ne la trouve ni au Nord, ni au Sud-Est. Cependant, elle grimpe jusqu’à une altitude de 1 800 m et s’implante sur sol riche et ombragé. On a la chance de la rencontrer dans les bois, les haies ou encore les talus.
La pulmonaire en phytothérapie :1/Parties utilisées :*Feuilles
*Sommités fleuries
2/Principes actifs :*Mucilages
*Acide silicique [5%]
*Tannins [10%]
*Saponines [9%]
*Flavonoïdes
*Résines
*Vitamine C [50 mg dans 100 g de feuilles]
*Sels minéraux abondants [calcium, phosphore, potassium]
*Oligo-éléments
3/Propriétés médicinales :*Emollient
*Astringent
*Diurétique
*Expectorant
*Antidiarrhéique
*Hémostatique
4/Usages :*Irritations pulmonaires, bronchite
*Irritations de la gorge, toux
*Catarrhe
*Saignement
*Diarrhée
*Hémorroïdes
*Régénération des cellules
*Yeux fatigués
5/Contre-indications et remarques :*La théorie des signatures a attribué à la pulmonaire des propriétés permettant d’agir sur la sphère… pulmonaire ! [en raison de ses feuilles aux taches alvéolées qui ressemblent à des poumons.]
Cette théorie, qui fonctionne donc par analogies, s’applique à de nombreuses autres espèces végétales parmi lesquelles on compte le saule, l’hépatique, le cornouiller sanguin, la chélidoine, etc.
*Il y a risque de confusion avec d’autres pulmonaires, en particulier la pulmonaire à longues feuilles [
pulmonaria longifolia, 3)], mais cette dernière partage les mêmes caractéristiques médicinales que la pulmonaire officinale. En tous les cas, elles sont, l’une et l’autre, comestibles.
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6/Usages culinaires :*Très jeunes feuilles : crues et ciselées en salade, cuites en potage avec oseille, plantain, mouron et ortie.
*Feuilles plus âgées : à ajouter aux farces, aux viandes hachées, aux omelettes. Leur goût est proche des feuilles de ses cousines, consoude et bourrache.
*Fleurs : en décoration de salades et plats de crudités.
Sources :
-Encyclopédie visuelle des plantes sauvages, Jean-Marie Polèse, Artémis Editions, 2007.
-Guide du promeneur dans la nature, Félix/Toman/Hisek, Hatier, 1974.
-Plantes aromatiques et médicinales, Leslev Bremness, Bordas, 1996.
-La cuisine sauvage au jardin, Annie-Jeanne et Bernard Bertrand, Editions de Borée, 2002.
-Mon potager médiéval, Claire Lhermey, Equinoxe, 2007.
-Larousse illustré, 2005.A bientôt.
AFS