Le Prunellier [Prunus spinosa]Synonymes : Epine-noire, Prunier sauvage, Prunier épineux.
Rosacée du genre
prunus, le prunellier est cousin avec cerisier, merisier, abricotier, pêcher, prunier et amandier qui sont tous des
prunus.
Petit arbuste touffu, très ramifié et très épineux, le prunellier ne dépasse guère 4 m de hauteur. Il est couvert de rameaux très courts qui se terminent en épines acérées.
Les fleurs apparaissent les premières dès le mois de février. Elles sont blanches, généralement petites, solitaires ou groupées en grappes serrées.
Plus tard, des feuilles oblongues et glabres prennent le relais.
Les fruits à noyau sont globuleux et recouverts de pruine [matière à l’aspect cireux qui recouvre le fruit de la même façon que les baies de genévrier, les prunes, etc.] Ils deviennent bleu noir à maturité.
On trouve le prunellier aussi bien en plaine qu’en montagne. Il affectionne les talus, les haies, les bordures de chemins ainsi que les lisières de forêt.
Le prunellier en phytothérapie :1/Parties utilisées :*Feuilles
*Fleurs
*Fruits [prunelles]
2/Principes actifs :*Tannins
*Amygdaline
*Dérivés coumariniques
*Flavonglycosides
*Acides de fruits
*Provitamine A
*Vitamine B
*Vitamine C [20 mg au 100 g de fruits]
*Sels minéraux [calcium, potassium, magnésium]
3/Propriétés médicinales :*Laxatif léger et doux
*Diurétique
*Régule les fonctions intestinales
*Dépuratif
*Renforce les défenses de l’organisme
*Cicatrisant
*Astringent
4/Usages :*Maux de tête
*Maux de gorge, toux
*Irritations des voies urinaires
*Calculs rénaux
*Règles douloureuses et/ou irrégulières
*Dysenterie
*Diarrhée
*Gingivite
5/Contre-indications, remarques, autres usages :*Les fleurs se récoltent dès la fin de l’hiver, en février. La récolte se poursuit jusqu’en mars/avril.
Les fruits, quant à eux, se ramassent à l’automne [octobre/novembre], plus tard, parfois car ils supportent bien le froid hivernal. On dit qu’il est préférable d’attendre les premières gelées avant de les consommer crues. Comme pour les nèfles, le gel a tendance à « cuire » le fruit et à le rendre « blet. »
*Les fruits peuvent être toxiques à haute dose s’ils sont consommés crus. En effet, l’amygdaline est un dérivé de l’acide hydro-cyanique. Cependant, la cuisson détruit cet acide. Il est possible de consommer les prunelles crues en petite quantité mais il faut savoir supporter leur acidité.
*En usage culinaire, la prunelle est utilisée pour confectionner eaux-de-vie, liqueurs, sirops, gelées, vinaigres, desserts. On s’en sert également pour parfumer des plats de gibiers.
*L’écorce du prunellier réduite en poudre servait autrefois de dentifrice alors que les feuilles séchées jouaient le rôle d’ersatz de tabac.
Sources :
-Guide du promeneur dans la nature, Félix/Toman/Hisek, Hatier, 1974.
-Les plantes médicinales, Anne Iburg, Gründ, 2004.
-Plantes aromatiques et médicinales, Leslev Bremness, Bordas, 1996.
-La cuisine sauvage des haies et des talus, Annie-Jeanne et Bernard Bertrand, Editions de Borée, 2004.
-Larousse illustré, 2005.A bientôt.
AFS